En France, chaque année, 2 des habitations sont victimes d’un vol par effraction ou d’une tentative d’intrusion Même si rien ne peut stopper à coup sûr un cambrioleur déterminé, faire installer chez soi un dispositif (kit d’alarme connectée, caméra, télésurveillance...) capable de retarder ou ralentir une intrusion limite les risques et dégâts subis Encore faut il choisir celui qui convient en fonction de la configuration de son habitation, de la valeur des biens à protéger et de ses habitudes.
C'est le coeur du système Elle est reliée aux capteurs et, en cas d’alerte, déclenche un certain nombre d’actions mise en route des sirènes intérieure et extérieure, enregistrement de la caméra ou radar photo, envoi d’un message à une société de télésurveillance et au propriétaire, etc.
Des détecteurs d'ouverture pour une protection perimétrique du logementEn cas d’ouverture, ils préviennent la centrale. Mieux vaut en prévoir au moins un pour chaque porte et chaque fenêtre facilement accessible. Certains fabricants proposent des capteurs de vibrations censés détecter toute tentative d’ouverture Leur portée doit être suffisamment grande, surtout si le logement est spacieux.
Un ou plusieurs détecteurs de mouvement (protection volumétrique)À placer dans les endroits passants et dans chaque pièce.
Un système d'activation et de désactivation de l'alarmeIl peut s’agir d’une télécommande, d’un clavier ou d’un badge Quasiment toutes les alarmes peuvent aussi être pilotées à distance par le biais d’une application smartphone.
Une sirène d'intérieurElle a pour but de gêner un cambrioleur qui aurait réussi à pénétrer dans le logement.
Une sirène d'extérieurElle doit être suffisamment puissante pour alerter le voisinage et équipée d’un flash lumineux pour orienter les forces de l’ordre.
Une ou plusieurs caméras ou radars photosFortement recommandées, elles permettent au propriétaire de voir en direct ce qui se passe chez lui et de visionner à distance des séquences prises au moment de l’intrusion Elles sont très utiles pour effectuer une « levée de doute ».
Activer, désactiver, regarder le flux vidéo ou photo en direct, procéder aux paramétrages de base utiliser une alarme au quotidien ne pose généralement pas de souci D’autres actions peuvent néanmoins être un peu plus compliquées, comme accéder aux images enregistrées par les caméras À part cela, les alarmes ne réclament pas d’entretien particulier, si ce n’est de changer de temps en temps les piles des accessoires.
Les performance de la caméraLes images prises par les caméras équipant les systèmes de protection sont rarement d’une grande qualité. Si elles suffisent généralement pour confirmer une intrusion, il ne faut pas compter sur elles pour identifier un cambrioleur. Plus important que la résolution, vérifiez avant tout qu’elles sont équipées d’un capteur infrarouge pour filmer dans l’obscurité et que leur angle de vue est suffisamment large. Enfin, regardez si les images enregistrées sont stockées sur les serveurs du fabricant ou sur une carte SD. Dans le premier cas, vous pourrez y accéder même si le voleur emporte la caméra avec lui, mais la résolution risque d’être plus basse.
L'autoprotectionLa plupart des alarmes sont reliées à la box et transmettent les alertes via Internet Mieux vaut donc s’assurer qu’un autre système prend le relais en cas de coupure de la connexion, ne serait ce que pour alerter l’utilisateur de l’existence d’un problème. Un module GSM, par exemple, permet au système d’envoyer des alertes via le réseau mobile Il offre aussi la possibilité à l’utilisateur de piloter son alarme à distance depuis son téléphone même lorsque l’utilisateur se trouve dans une zone non couverte par la 4G. Un module GSM nécessite toutefois l’achat d’une carte SIM et la souscription d’un petit forfait data. Certaines alarmes sont capables d’envoyer des SMS en passant par les serveurs du fabricant (donc sans forfait dédié). Le service est plus limité, mais sans surcoût Des centrales fonctionnent sur pile ou sont équipées d’une batterie de secours rechargeable qui leur permet de continuer à fonctionner pendant plusieurs heures en cas de coupure d’électricité. Mieux vaut enfin s’assurer que les capteurs sont équipés d’un système anti arrachement et que la caméra émet une alerte si on la fait pivoter ou si son objectif est obstrué.
L'accès à la domotiqueLes systèmes de protection actuels ont de plus en plus l’ambition d’être au coeur d’un dispositif plus large. Outre la protection contre le vol, la plupart préviennent aussi en cas de présence de fumée, de risque d’intoxication au monoxyde de carbone ou de fuite d’eau. Certains sont mêmes capables de commander les volets roulants et l’éclairage Pour cela, des équipements spécifiques sont nécessaires Assurez vous qu’ils sont compatibles avec la centrale.
Un abonnement à payerLes alarmes vendues dans le commerce n’imposent généralement aucun abonnement. En contrepartie, c’est l’utilisateur qui reçoit les alertes, et selon ses disponibilités charge à lui de s’assurer que l’intrusion est bien réelle et, le cas échéant, de prévenir automatiquement les forces de l’ordre et le client si l’offre le prévoit.
Le zonageLa plupart des alarmes proposent un système de « zonage » ou de « protection partielle » qui permet de ne mettre en alerte qu’une partie des accessoires. Ainsi, vous pourrez laisser le rez de chaussée sous surveillance pendant que vous dormirez au premier étage, ou faire en sorte que les contacteurs vous alertent de toute intrusion même quand vous êtes chez vous.
La prise en compte des animaux domestiquesVous avez un chien ou un chat à la maison Prenez un système compatible avec les animaux domestiques. Cela vous évitera de recevoir des alertes ou d’entendre l’alarme sonner chaque fois que votre animal passe devant le détecteur Attention, ces systèmes ne sont pas infaillibles, notamment avec les gros animaux.
La certification NF A2PCette norme permet de s’assurer que le système d’alarme offre une protection efficace. Elle n’est pas obligatoire, mais un assureur peut imposer l’installation d’un système de protection NF A2P si la valeur des biens à assurer est élevée. Le coût du matériel est alors généralement supérieur.
En échange d’un abonnement mensuel, les sociétés de télésurveillance fournissent, installent et le plus souvent entretiennent le matériel puis assurent la gestion des alertes 24h/24 7j/7. Dès qu’une alerte est émise, un télésurveilleur vérifie la réalité de l’intrusion en écoutant et en regardant ce qui se passe dans le logement grâce aux micros et aux caméras et radars photos installés. Si la présence d’un individu est avérée, un code que seuls les occupants sont censés connaître lui est demandé. En l’absence des occupants, une liste d’amis préalablement communiquée au télésurveilleur et régulièrement mise à jour par l’abonné sera contactée. Dans le cas où la tentative de cambriolage est avérée, les forces de l’ordre sont alertées et si l’offre le prévoit, un agent est dépêché sur place.
Le matérielDifficile d’évaluer à l’avance la qualité du matériel fourni Certaines sociétés louent le matériel alors qu’avec d’autres, vous en devenez propriétaire. Dans ce cas, vous pourrez continuer à utiliser votre matériel après la résiliation du contrat, mais l’équipe de télésurveilleurs n’interviendra plus. Vous devez alors faire appel à vos voisins et amis sous réserve de leur volonté, disponibilité et proximité. Qui plus est, les éventuelles réparations seront à votre charge Louer son matériel permet de limiter les coûts d’installation et de ne pas avoir à s’occuper des éventuelles réparations et mises à jour. La location demeure en règle générale la meilleure option.
Bon à savoirLe flux d’images en direct ne s’active que lorsqu’une alerte est émise. Un télésurveilleur ne peut donc pas vous espionner quand vous êtes chez vous.
Le coûtLe montant de l’abonnement varie en fonction des accessoires fournis, des services inclus et des options souscrites. Mais comme dans beaucoup de domaine, le bon marché coûte cher. Il est donc préférable de confier sa sécurité à une société ayant déjà fait ses preuves depuis de longues années.
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